Sur le chemin de l’école

A la rentrée, après les vacances de Noël, j’ai ressorti mon “cartable” pour reprendre le chemin de l’école

Je viens de profiter d’un peu plus d’un an de “pause” pour passer du temps avec ma fille et me consacrer à d’autres projets. Je ne compte d’ailleurs pas pour autant les laisser tomber… :

Ma formation de conseillère en périnatalité… dont j’espère vous donner rapidement des nouvelles!

Ou encore mon blog “petit enfant deviendra grand” sur lequel j’adore venir partager quelques mots de temps en temps ;-)!

Me voici donc de retour sur le chemin de l’école!

cahier stylo, sur le chemin de l'école

Comme je reprends en cours d’année, je fais des remplacements.

Je n’avais pas le choix, c’est bien normal! Et puis, je n’avais jamais été remplaçante! C‘est une autre façon d’exercer que je suis contente de découvrir!

Il faut être un caméléon, s’adapter tout de suite à la classe dans laquelle on arrive. Les enfants peuvent en effet avoir 3 ans comme 10/11 ans, forcément. Il faut aussi se fondre dans la peau de l’enseignant qui a laissé des choses à faire si son absence était prévue.

Pour résumer, on me téléphone la veille pour le lendemain ou le matin pour la journée pour remplacer un enseignant, selon si l’absence est prévue ou non et depuis combien de temps elle est signalée. Le remplacement peut être court, sur la journée, la demi-journée même, ou plus long (comme pour un congé maternité ou un arrêt longue maladie).

Si je n’ai pas d’appel, je reste dans mon école de rattachement en “renfort“, pour simplifier l’enseignement de mes collègues et donc faciliter les apprentissages de leurs élèves. Je prends des groupes et je les fais travailler en parallèle.

Rester dans mon école de rattachement ne devrait pas arriver souvent. Dans mon département, on manque de personnel. Il semblerait que toutes les absences ne puissent être comblées, au moins pour cet hiver.

sur le chemin de l'école, petit

Dans les écoles, je retrouve de belles et de moins belles choses!

Du côté des élèves…

La première semaine, les élèves d’un CE2/ CM1 devaient, pour un travail de production d’écrit, noter leurs souhaits pour cette nouvelle année. Je leur avais suggéré qu’ils n’étaient pas obligés de rêver à de nouveaux jouets (!) mais les productions étaient vraiment libres.

Beaucoup ont exprimé le souhait de revoir des personnes décédées ou que l’on trouve des remèdes pour les personnes malades. Dans cette classe, l’un des enfants était en train de perdre son papa qui avait fait un AVC avant les vacances. Si la vie est injuste? Sans commentaire! Je crois qu’ils savent au fond d’eux que la vie ne fait pas toujours de cadeau. Et ils reconnaissent ce qui est précieux…

Un des élèves a formulé quelque chose de très touchant, le genre de chose à laquelle on ne s’attend pas et qui fait chaud au cœur… Cet enfant souhaitait que son école reste toujours en bon état. Lui demandant plus de précisions, il m’a expliqué qu’avec le temps, les murs des maisons finissent par s’effondrer, et les maisons par devenir des ruines. Lui ne voulait pas de ça parce qu’il l’aimait, son école! J’ai trouvé ça magnifique!

Il y a eu, comme toujours, des élèves aussi différents les uns que les autres.

Certains avec leurs (grandes, parfois même très grandes) difficultés. D’un côté, cela fait mal. Lire, écrire, compter: tous devrait pouvoir y avoir accès et pourtant… D’un autre côté, il faut regarder vers l’avenir, y croire et se dire que nous sommes là pour les faire progresser justement et qu’ils progresseront!

Certains avec leurs connaissances hors du commun comme cette petite fille de CE2 qui en savait plus sur l’Histoire de la France au Moyen-Age que la plupart des Français réunis… Moi y compris! Ils peuvent être vraiment incollables (comme connaître l’origine du doigt d’honneur, entre autres, au moins aussi bien que dans Wikipédia…)!

Ou certains comme cette autre élève de CM1, arrivée il y a quelques semaines d’un pays frontalier et qui sait déjà se faire comprendre, comprendre et lire beaucoup de choses en français!

sur le chemin de l'école, rire

Du côté des enseignants…

Je remarque à quel point l’impact des difficultés liées au métier d’enseignant joue sur le moral de beaucoup… Pas tous, je ne veux pas généraliser, mais beaucoup plus que ce que l’on pourrait imaginer…

Sur le papier, professeur des écoles est pourtant un si beau métier!

Quelle chance on a de pouvoir passer autant de temps avec des enfants! Ils sont la vie! Nous pouvons leur transmettre des connaissances qui les aideront à se construire. Nos paroles peuvent aussi avoir de grandes répercussions sur leur épanouissement. Nous avons un rôle à jouer à ces niveaux… Pour leur donner des connaissances et de la confiance. Même si nous ne sommes pas responsables de tout, dans un sens comme dans l’autre, hein!

L’un de mes plus beaux souvenirs professionnels a été d’entendre une petite fille de CP lire toute seule la page d’un album trouvé sur mon bureau. C’était la première fois que j’avais des CP et j’avais trouvé ça vraiment magique!

Il y a aussi tous ces enfants qui, quelles que soient leurs difficultés (scolaires, comportementales…) à force de travail et/ou du suivi de leurs parents progressent et arrivent là où ils peuvent vraiment être fiers d’eux. Au passage… Si certains parents ont “démissionné”, je sais à quel point la plupart suivent et encadrent leurs enfants…

Et tous les autres, chacun avec une personnalité qui leur est propre! Voici ici l’hommage que j’avais envie de rendre aux enfants et ici, aux enfants “différents”!

J’aime aussi l’école publique…

On voit de nombreuses écoles privées se développer (religieuse mais aussi avec un autre type d’enseignement comme les écoles Montessori) actuellement. C’est sûr, l’école publique bat de l’aile… Je ne souhaite pas critiquer les écoles privées. Beaucoup dispensent un enseignement de qualité bien sûr. Et qui sait, je serai peut-être amenée à y mettre ma fille un jour même si je préfèrerais que l’on “soigne” l’école publique. Mais l’école publique a au moins le mérite d’accueillir tout le monde en ne sélectionnant pas ses élèves sur des critères financiers par exemple.

 

sur le chemin de l'école, sourire

 

La réalité du métier est plus compliquée…

Mais je ne vais pas développer! Je sais que ce sujet (les conditions de travail des enseignants…) est polémique… Je n’ai pas envie de mettre de l’huile sur le feu!

J’ai donc ressorti mon “cartable” pour reprendre le chemin de l’école…

Et si je fais le bilan de ces premiers jours, je n’en suis pas mécontente!

 

Photo de couverture: Sasint

Photos: Pexels, Klimkin, Poison_Ivy, Patricianitzc

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2 commentaires

  1. Quelle surprise en lisant ces lignes ! Je suis très touché par certaines réponses des enfants et par l’amour que tu as de ton métier. Je te souhaite de vivre à nouveau de très bons moments.

    1. Merci! Oui, les enfants peuvent être très impressionnants!
      C’est un métier que j’ai en effet choisi par vocation, par passion, même si ce métier n’est pas toujours facile!!!!
      Je suis contente d’avoir fait une pause car j’avais d’autres choses à vivre professionnellement… Je me sens maintenant ressourcée et prête pour repartir!

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